Naît-on thérapeute ?
Et si notre destinée était déjà toute tracée?
Qu’en serait-il du libre arbitre alors ?
Nous possédons, chacun, dès notre naissance des aptitudes, des capacités, qui pourront être découvertes et exploitées tout au long de notre existence.
La vie serait comme un puzzle avec des pièces manquantes, un grand canevas à reconstituer.
Les événements auxquels sont confrontés les êtres humains participent à l’élaboration de ce canevas.
Au début, comme beaucoup de pièces manquent, il est souvent difficile de percevoir la scène qui se joue.
Et puis en y regardant de plus près, cela s’éclaire.
On y voit même des évidences, des chemins bien empruntés, qui ont permis d’aller là où on devait aller, pour se sentir pleinement en accord avec son moi profond, son essence. Comme une mission accomplie.
Alors pour répondre à la question du début « naît-on thérapeute ? », il semblerait que nous naissions avec les qualités requises pour être thérapeute. Bien sûr chacun peut devenir thérapeute, musicien, peintre, cultivateur, agriculteur, là est notre liberté de choix ! Le chemin sera simplement différent pour celui qui possède l’oreille absolue et qui chante juste, de celui qui part sans prédisposition pour la musique.
Mais tout est possible !
Nous sommes notre propre frein.
En tant que thérapeute, nous avons un devoir et une responsabilité liés à notre profession. Nous nous devons d’être impeccables face au patient. Car la personne face à nous sera en demande, souvent en souffrance et parfois vulnérable. L’erreur serait de se positionner en sauveur et en grand sachant.
Nous sommes tous, des passeurs d’informations grâce aux mains, aux aiguilles d’acupuncture, aux sons… L’information transite par le thérapeute puis, si elle est juste, sera perçue et traitée par le corps du patient.
L’information ne nous appartient pas à nous thérapeute! Elle EST.
Pas de glorification quant à elle, nous sommes des passeurs. Pas de prise de pouvoir, pas de gourou ! Juste des êtres humains avec des aptitudes de soignant occupant leur juste place.
Passeur et éveilleur sans volonté d’en tirer les honneurs.